CR 13/01/17 Les demeures de l'épouvante v2

Les demeures de l'épouvante v2
3 joueurs

En préambule, je préciserai que je n'ai pas joué à la v1 et surtout que je reste assez peu réceptif à l'univers de Chtulhu.
J'essaie de m'y plonger un peu avec le JCE mais ces cultistes mélangés à des goules et des larves stellaires continuent de me laisser indifférents.
Il faudrait surement que je tente de lire une des œuvres de Lovecraft. J'ai tenté avec Conan mais l'expérience n'a pas été fabuleuse.

La prise en main a été bluffante de simplicité. Deux tuiles à poser, un personnage à choisir, des cartes à mettre à disposition et on est parti.
Parti pour et bien, on ne sait pas. Un petit prologue permet de comprendre un peu le contexte mais pas assez à mon goût pour en comprendre le sens, peut-être encore un souci avec l'univers. Cela m’amène à me poser toujours la même question : est ce que la licence ne dessert pas ce type de jeu?
Un premier lieu à fouiller, en cliquant sur la tablette. Vient alors une autre question, qu'en serait-il à la deuxième partie? Est ce que l'objet obtenu est aléatoire? Une intuition pourrait me faire penser que non et que tout est scripté. Puis il est question d'explorer la salle. Et déjà un énorme monstre sans charisme nourrissant la trame narrative. On se sent alors bien plus dans un jeu de rôle qu'un jeu de plateau. Pour l’histoire, il était important d'ouvrir cette porte mais rien ne nous demandait de le faire si ce n'est sa proximité avec notre emplacement initial.
Il est enfin question de faire un choix, attaquer ou non le monstre. Sans savoir comment va fonctionner le combat, je décide d'y aller quand même avec un compagnon.
Jolie surprise, le combat ne se résume pas qu'à un lancer de dés. Suivant l'arme utilisée, l'attaque va être contextualisée par un fait relatif à cette arme. Jolie surprise en cours de partie : attaquer un spectre avec une arme lourde est moins efficace que tenter de le raisonner en choisissant l'option attaque à mains nues.
Mais tous ces choix sont limités. On a bien plus l'impression de se laisser mener là ou le concepteur du scénario a voulu nous emmener. Cela pousse même la réflexion jusqu'à savoir quelle place on veut laisser à une ia. Ici, elle prend pour beaucoup le dessus sur les joueurs. Elle permet ce qu'un jeu classique n'aurait pas permis dans sa trame narrative, ou alors très difficilement. Pour autant, chose qui m'a plu de par l'état de fatigue, je me suis totalement laissé porté pour finalement avoir l'impression d'avoir passé un très chouette moment mais pas d'avoir joué à un jds.